I. Introduction▲
La plupart d'entre nous connaissons Antonio Goncalves pour en avoir lu le nom sur la couverture des livres, dédiés à JEE, qu'il a écrits. D'autres le croisent régulièrement au Paris JUGParis Java User Group dont il est un des leaders. D'autres encore suivent ses travaux chez JBoss et/ou ses articles sur son blog. Aujourd'hui, Antonio est de nouveau sous les projecteurs puisqu'il est à l'origine de la conférence Devoxx France qui se déroulera pour la première fois à Paris au printemps 2012.
Dans cet interview, Antonio revient brièvement sur son parcours et ses activités puis nous présente Devoxx France 2012Devoxx France 2012. Il nous explique notamment ce qui différencie l'édition française de sa cousine belge et pourquoi il faut absolument y assister.
II. Présentation d'Antonio▲
En quelques mots, qui es-tu ?
Étant devenu « senior », comme ils disent, j'ai appris à résumer ma carrière en une phrase : "Antonio Goncalves, architecte (surtout ne jamais dire qu'on est développeur passé quarante ans, ils pourraient vous faire passer une étude graphologique), membre du JCP, auteur des livres Java EE 5/6, membre des Cast Codeurs (jeu de mots avec cascadeur) et Java Champion.
Quel est ton parcours ?
Un peu atypique et surtout un parcours qui m'a permis d'aller sur plusieurs continents. Brillant en mathématiques, j'ai fait de l'informatique très tôt puis je me suis dirigé vers des études d'histoire de l'art.
Puis l'amour de mon bon vieux Commodore 64 m'a rattrapé. J'ai donc fait une école d'ingénieur en cours du soir pour obtenir l'indispensable « bac+5 ». J'en ai profité pour faire une partie de mes études en Grande-Bretagne (Brigthon), en Espagne (San Sebastian) et mon sujet de recherche à Sao Paulo (Brésil). J'ai prolongé de huit mois mon séjour pour faire le tour Amérique du Sud, avec ma guitare en bandoulière.
C'est quoi ton métier ?
Apprendre… et occasionnellement enseigner le peu que j'ai appris. Sinon, pour être plus précis, je développe encore pas mal, je conseille mes clients, je définis des architectures… Il m'arrive aussi de donner des formations. Tout ça autour de Java EE.
Le « modèle français » pousse à passer chef de projet quand on atteint un certain âge. Penses-tu que faire encore de la technique après 35 ans, hors projet perso, c'est avoir loupé sa carrière ?
Que les choses soient claires : je n'ai pas de Rolex (en fait, je n'ai pas de montre). Mon métier c'est développeur (et j'ai dépassé les trente-cinq ans puisque j'en ai quarante), mais comme c'est sale, je dis que je suis architecte (ça fait très Matrix, les chefs de projets aiment bien… et puis j'ai un look un peu Néo).
Blague à part, j'ai travaillé en SSII durant très longtemps, j'ai eu une expérience « chef de projet » catastrophique. Alors, lorsque ma SSII m'a dit « tu vas devenir chef maintenant ? », j'ai répondu « non, je vais devenir indépendant ». J'ai travaillé à Londres durant deux ans et j'ai connu un monde d'indépendants seniors qui menaient leur barque. J'ai décidé de faire pareil en France. À ma décharge, je m'aperçois que je suis quand même chef de projet puisqu'en plus de gérer le JUG, je me lance maintenant dans Devoxx France. C'est un projet énorme, avec un budget figé (pas de rallonge possible) et qui a une date de mise en production qui ne peut pas bouger : le 18 avril. Dans ma carrière je n'ai connu aucun chef de projet qui savait tenir un budget et des délais.
Tu es passé à ton compte assez récemment. Pourquoi ? Quel bilan ?
Récemment… ça fait quand même six ans… et j'aurais dû le faire avant. En fait, je suis assez mitigé sur mon statut. Être indépendant c'est sympa, mais je n'ai qu'un cerveau et deux mains ; difficile donc de prendre en charge tout seul de gros projets. Mais à l'opposé, je n'ai jamais rien pu créer lorsque j'étais salarié. Mes livres, le Paris JUG, le JCP, les Cast Codeurs, Devoxx France… Tout ça, j'ai pu le faire, car j'étais indépendant ; aucune SSII ne m'aurait permis de faire tout cela. Il n'y a que les startups, cabinets de conseil, ou éditeurs qui peuvent se permettre de consacrer du temps à ces choses… Et il y en a trop peu en France.
Il y a une règle d'or qui s'applique à tous les indépendants : développer son réseau. On n'y pense pas quand on est en poste en SSII. On va de client en client, on rencontre des tas de gens, mais on ne garde pas de contact. Le réseau, c'est ce qu'il y a de plus important. Alors c'est sûr que lorsqu'on traîne au Paris JUG, dans des conférences ou sur la blogosphère, et bien ça aide. Je vous conseille de développer votre réseau (ce qui se résume souvent par boire une bière avec un gars sympa).
Que penses-tu du salaire des acteurs du développement ?
En France nous avons un rapport particulier avec l'argent, nous n'en parlons pas trop. Et à la rigueur, cela ne me dérange pas (c'est assez personnel). Lorsque je travaillais pour BEA à Londres, tous les trimestres les boss nous disaient combien on coûtait et combien on rapportait à la boite ; du jamais vu. Les Anglo-saxons n'ont pas peur de parler argent ou ROI (Retour Sur Investissement), alors que c'est tabou en France. Sinon, je pense que les développeurs seniors devraient gagner plus que leurs managers. Lorsque la France aura compris cela, elle deviendra peut-être un terrain plus fertile au prochain Mark Zuckerberg (le fondateur de Facebook). En attendant la France est plutôt le terrain fertile des Thierry Breton (sans offense, c'est juste un constat).
III. Activités▲
Tu as déjà écrit plusieurs livres autour de Java EE. Peux-tu nous en parler ?
Oui, c'était une folie ;o) En fait, lorsque j'ai terminé mon mémoire, un prof (Jean-Louis Dewez, un gars totalement fou) m'a conseillé d'en extraire un livre. Et moi j'ai suivi son idée. C'est comme ça que j'ai écrit mon premier livre : « Java EE 5 », aux éditions Eyrolles. Suite à cette expérience, je me suis dit « plus jamais ». Mais comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, lorsque Apress m'a recontacté après années, pour me proposer d'écrire « Java EE 6 » en anglais, j'ai dit oui ; encore une folie.
Il se trouve qu'Apress m'a demandé d'écrire un livre intitulé « Java EE 7 ». Faisant partie de l'expert group Java EE 7 du JCP, je pourrais être le bon candidat… mais aurais-je la force nécessaire pour écrire un nouveau livre ? Jamais deux sans trois comme ils disent. Donc, à suivre…
Parle-nous du Paris JUG dont tu es un des leaders. Est-ce toujours un plaisir à organiser après plusieurs années ?
J'ai vécu trois ans en Grande-Bretagne (communauté active), deux ans au Brésil (le plus grand JUG au monde) et six mois en Espagne (je vous conseille la plage de San Sebastian), lorsque je suis rentré à Paris j'ai trouvé un vide intersidéral. J'ai donc décidé de créer le Paris JUG en 2008, tout simplement pour combler ce vide…
Le Paris JUG est passé rapidement d'une soirée mensuelle de quarante personnes à plus de deux cents personnes. En quatre ans, on a huilé nos process, les speakers nous proposent des sujets, la salle se remplit en quelques heures après l'ouverture des inscriptions. Bref, le Paris JUG, ça roule… Mais c'est toujours autant un plaisir de l'animer, car, au-delà des sujets techniques des conférences, il y a les êtres humains, les discussions autour d'un verre, les rêves, les projets… Au Paris JUG, on retrouve de l'émotionnel dans un travail trop rationnel.
Tu as un blog assez bien fourni. C'est une activité qui t'occupe beaucoup ?
Je pourrai écrire dix blogs par moi pour dire « coucou, c'est moi ». Mais en fait, ce qui m'intéresse c'est d'écrire dix blogs par an en donnant un maximum d'information à la communauté. Je passe des semaines à écrire mes blogs, à tester le code sur des environnements différents pour enfin les publier. Ils sont un peu longs, mais les lecteurs qui arrivent à tenir jusqu'au bout m'écrivent des commentaires enthousiastes. Je privilégie donc la qualité à la quantité (mon p'tit côté alter-consommation ;o))
En plus du Paris JUG, on peut te rencontrer sur les ondes, car tu participes au podcast « les Cast Codeurs », animé par Emmanuel Bernard. C'est une aventure qui te plait ? (Devoxx y a été annoncé)
L'histoire des Cast Codeurs est assez marrante. À l'époque je terminais d'écrire mon livre. J'étais enfermé chez moi depuis cinq mois sans voir personne, à me laisser pousser la barbe… Pendant que je vivais ma vie d'ermite, je reçois un e-mail d'Emmanuel Bernard qui me dit « ça te dirait de faire un podcast français à la Java Posse ? » (Java Posse c'est le podcast Java anglo-saxon et qui en est à presque son 400e épisode, une institution). Et moi de répondre oui. Je n'avais pas une minute de libre, et j'ai quand même accepté. Avec le recul, je me dis que j'ai bien fait. C'est du boulot supplémentaire, mais beaucoup de plaisir.
À part ta nouvelle passion pour le Mac, qu'est-ce qui te motive ?
LOL comme tous les Geeks je suis un peu une « fashion victim » alors, lorsque je voyais tous mes pairs avec leur Mac, je me suis dit qu'il fallait que je fasse pareil. Pour l'instant je ne regrette rien, mais je ne suis certainement pas un « Apple Fan Boy ». Aujourd'hui j'ai beaucoup de choses qui me motivent, mais j'ai un truc qui m'intrigue : l'ère de l'information. L'être humain n'a jamais autant produit d'information, il ne pourra en consommer qu'une infime partie, les supports changent (papier…) et le cloud qui encaisse et qui nous permet de stocker toujours et encore plus d'information. Comme la fourmi ou l'abeille, notre instinct nous pousse à stocker, stocker, stocker… à quoi bon ? Il y a quelque chose de philosophique dans le cloud qui me fascine.
Et puis, il y a la musique ! Je suis guitariste Jazz super amateur. Si j'avais eu du talent et que j'avais eu à choisir entre la musique et l'informatique, j'aurais choisi… l'informatique (j'aime trop ça et puis j'ai trop de potes musiciens qui galèrent). La musique (surtout le Jazz) est mon passe-temps préféré. Mais bon, loin derrière ma fille.
IV. Devoxx▲
Explique-nous ce que sont Devoxx (l'original) et Devoxx France.
Avant les années 2000 Stephan Janssen créait le BeJUG (Java User Groupe Belge). Il commença à traîner à JavaOne à San Francisco et voulut faire pareil en Europe. En 2001 avait lieu le premier JavaPolis : une conférence de développeurs Java pour des développeurs Java. En 2007 la société Sun lui demanda de changer le nom de la conférence (trademark sur le mot « Java » oblige) et Devoxx apparut : « la voix du développeur ». Aujourd'hui, Devoxx reste encore très teinté par Java, mais on y parle un peu de tout ce qui tourne autour de la JVM au sens large. Sinon, pour le côté statistique, c'est une conférence sur cinq jours avec 3200 personnes qui viennent de cinquante pays différents.
Quant à Devoxx France, c'est la même chose (tout pareil), mais en français (75 % des conférences sont en français) et sur seulement trois jours.
Il doit bien y avoir des différences entre Devoxx « World » et Devoxx France ?
J'espère le minimum. Je veux que le développeur habitué à Devoxx World se sente à la maison. Nous travaillons en étroite collaboration avec Stephan Janssen (le papa de Devoxx) pour que les deux conférences ne fassent qu'une. La seule grande différence est la langue : les présentations sont toutes en anglais pour Devoxx World et 75 % en français pour Devoxx France.
Pourquoi avoir choisi Devoxx comme modèle de conférence ?
Parce que je peux prendre un raccourci et dire « Tout pareil, mais en français et en plus court ». Les boites françaises connaissent Devoxx Belgique, elles sont donc plus à l'aise pour nous sponsoriser ou envoyer leurs collaborateurs. Les développeurs connaissent aussi Devoxx Belgique, ils savent donc ce qu'ils vont y trouver. Et puis le code, c'est notre métier, nous voulions une conférence orientée geek et communautaire (créé par un JUG).
Ça aura lieu dans un hôtel à Paris ?
Ça aura lieu dans un centre de conférence accolé à l'hôtel Marriott du côté de Denfert-Rochereau à Paris. L'avantage c'est nous allons dormir à l'hôtel juste à côté, car Devoxx ça sera de 8h à 22h pour les auditeurs (autant dire que pour nous ça commencera plus tôt et ça se terminera plus tard).
Un max de présentations ?
Nous ne savons toujours pas. Nous étions partis pour avoir quatre salles, mais vu l'avalanche de présentations proposées, nous en ouvrirons une cinquième. Tous types de conférences confondus nous sommes à plus de cent.
Comme décrit sur notre site il y aura de tout, c'est-à-dire des conférences de quinze minutes (Quicky) à trois heures (Université) en passant par la conférence classique d'une heure (Conference), l'atelier pratique où on peut taper du code (Hands On) ou informelles (BOF). Et ce de 8h à 22h.
En tant que leader du Paris JUG, on peut imaginer que Devoxx France fera la part belle à Java…
Bien sûr, le langage Java est celui que nous connaissons le mieux, ainsi que la communauté qui va avec. Mais en fait, cela ne représentera que 30 % des présentations. Nous aurons 30 % de présentations liées au Web au sens large (HTML 5, Cloud, Mobilité), 20 % pour les langages alternatifs (Groovy, Scala…) et 20 % pour l'entreprise et développement (Agilité, Scrum, Testabilité). Le développeur Java aujourd'hui ne peut se contenter de connaitre son langage et ses API ; il doit aller voir ailleurs.
V. Préparation de Devoxx▲
Comment se déroule le choix des présentations ?
Nous utilisons la plateforme de Devoxx World. N'importe qui peut s'inscrire, mettre sa bio, le sujet de sa ou ses présentations. Ensuite nous avons délégué la sélection à une équipe de onze professionnels brillants et passionnés qui votent et sélectionnent les présentations. Un boulot de fourmi. J'en profite pour dire un grand merci à Arnault Jeanson, Benoit Dissert, Guillaume Lours, Alain Regnier, Arnaud Heritier, Brice Dutheil, Charles-Alexandre Sabourdin, David Gageot, Gabriel Kastenbaum et Hugo Lassiège.
Tu es à l'origine de Devoxx France. Raconte-nous comment ça s'est passé.
Comme d'habitude, autour d'un verre. C'est une idée qui me trottait depuis la création du JUG. Et puis en novembre 2010 le Paris JUG invitait tous ses sponsors à une soirée privée pour leur dire merci, mais aussi pour les prévenir que nous organiserions une conférence en 2012. Ce soir-là, je ne savais pas que cette conférence allait s'appeler Devoxx France. Puis, en mars 2011, je suis allé passer un week-end à Bruges, chez Stephan Janssen et, le vin rouge aidant, nous avons eu mille et une idées : de créer une boite à racheter Google. Alors on est parti sur une franchise. Le reste fait partie de l'histoire. Et puis je me suis entouré de Nicolas Martignole, Zouheir Cadi et José Paumard qui font tous partie du Paris JUG.
Poursuivez votre découverte des coulisses de la conférence avec l'interview de Nicolas Martignole, organisateur de Devoxx France 2012, à l'adresse
https://thierry-leriche-dessirier.developpez.com/articles/interview/nicolas-martignole-devoxx-france
Une manifestation comme Devoxx représente un gros investissement personnel, en temps et en énergie. Tu avais déjà un emploi du temps de ministre avant ça. Tu arrives à gérer ?
Je me surprends moi-même. Je suis un papa gâteau qui passe un temps dingue avec sa fille à faire du vélo, du roller ou à cuisiner. Lorsque je ne suis pas par monts et par vaux je suis assez casanier. Mais il est vrai, qu'à peine ma fille couchée, je me remets sur le clavier. Je n'ai pas de frontière entre les jours de la semaine, les week-ends ou mes vacances. Tout s'enchaine à un rythme effréné.
Parle-nous des relations avec les partenaires.
Vu les budgets et les enjeux de Devoxx France, nous devons être professionnels. Rien ne doit être laissé au hasard : contrat signé, avocat d'affaires pour estampiller le tout, chèques encaissés, e-mail de relance… Par contre, nous avons beaucoup de chance puisque la plupart des partenaires avec qui nous travaillons sont devenus de très bonnes connaissances (je dirai même des « Friends », pour prendre la nomenclature Google+). J'en profite pour les remercier, car, mine de rien, ils prennent quelques risques à nous suivre dans cette aventure et nous font confiance. Merci à eux…
VI. Et en plus▲
Tu es impliqué dans le futur de Java. Quelles sont d'après toi les prochaines évolutions intéressantes ?
Attention, je suis impliqué dans le futur de Java EE et non le langage Java en tant que tel. Donc, pour rester dans le domaine Enterprise, les évolutions intéressantes vont surtout se faire autour de CDI (Context and Dependency Injection). Je pense qu'à terme CDI va devenir l'épine dorsale de Java EE. Le projet Delta Spike (Apache) pourrait même devenir « l'App Store » des extensions CDI. Vous avez besoin d'une fonctionnalité dans votre application (sécurité, envoi de mail, configuration, logging…) vous téléchargez une extension CDI, vous l'installez de manière standard et hop, ça fonctionne. Une plateforme de plugins en quelque sorte. Il y aussi toute la partie modularité qui devrait arriver avec Java SE 8 et déteindra donc sur le packaging de vos applications Java EE (mais là c'est plutôt pour Java EE 8).
Le Java en 2012, ce n'est plus seulement le JDK. C'est aussi des « langages » comme Scala ou Groovy, des IDE, des serveurs qui évoluent. Quel est ton point de vue sur la question ?
D'un point de vue strictement personnel, je ne suis pas attiré par toute la nouvelle vague de langages alternatifs à la JVM. J'utilise Java et Groovy, et pour l'instant, ça me suffit. Idem pour les IDE. IntelliJ IDEA est d'une telle puissance que je ne vois pas pourquoi je passerais du temps à essayer d'utiliser un autre IDE. Par contre l'évolution des serveurs d'applications est ce qui m'intéresse le plus. En quelques années nous avons vu apparaitre de nouveaux serveurs Java EE (Resin, TomEE, Siwlpass) quant à nos bons vieux JBoss ou GlassFish, ils ont été totalement transformés, et je pense qu'il en sera rapidement de même pour Websphere et Weblogic. Tous ces nouveaux serveurs sont ultra légers, rapides et consomment peu de ressources. Il y a encore ceux qui croient à la guerre « Tomcat et le reste des serveurs d'application ». Mais cette guerre n'a plus lieu d'être, car aujourd'hui un Resin ou un GlassFish est tout aussi léger qu'un Tomcat.
À ton avis, hormis tes livres sur JEE, quel est LE livre que tout développeur doit lire absolument ?
Oh la question piège. Si j'en cite un, mais pas l'autre ça va faire du tort à tel ou tel auteur. Et bien, puisqu'il faut trancher je dirais « Getting Things Done » de David Allen. Dans un monde où on a trop de trucs à faire, ce livre vous donne quelques recettes pour gérer vos projets, petits et grands. Il m'arrive même de relire des passages de temps en temps. Car aujourd'hui un développeur ne peut pas que taper du code. Il doit aller à des JUG, des conférences, développer une application mobile le soir chez lui, faire les courses et s'occuper de ses mômes ;o)
VII. Conclusions▲
Donne-nous trois bonnes raisons de venir à Devoxx France.
1) Curiosité : notre métier évolue tout le temps, venez voir l'informatique de demain, venez découvrir des nouveautés 2) Réseau : une conférence c'est aussi des hommes et des femmes, venez leur parler, échanger avec eux 3) Apprendre : il y a aura du concret à Devoxx, venez donc apprendre de nouvelles fonctionnalités de votre API ou framework favori.
Donne-nous trois bonnes justifications pour convaincre nos chefs de nous envoyer à Devoxx France.
J'ai presque envie de ne pas vous en donner une seule. Gérez vous-même votre carrière et ne laissez pas « vos chefs » la gérer à votre place. En France on en est encore à la lutte des classes. Ça me rappelle la chanson des années 70 « Merci patron merci patron, quel plaisir de travailler pour vous ». Investissez dans vous-même. Venez à Devoxx de votre propre chef (belle expression dans ce contexte). Prenez des jours de RTT et demandez à votre boite de payer l'entrée (ou l'inverse).
Plusieurs membres de la communauté Developpez.com trouvent que le tarif d'entrée à Devoxx France 2012 est un peu élevé, surtout pour ceux qui devront se le payer de leur poche.
Je viens d'un milieu d'ouvriers et d'artisans où une perceuse professionnelle coûte 400€ et une perceuse à colonne 800€. Et vous l'aurez compris, ce n'est pas avec deux perceuses qu'on crée une entreprise, il faut acheter beaucoup d'outillage professionnel qui coûte très cher. Nous avons la chance dans nos métiers de n'avoir besoin de que très peu d'outils qui coûtent très peu cher (il n'y a qu'à regarder le catalogue Surcouf). De plus, l'informaticien débutant gagne déjà plus qu'un ouvrier en exercice depuis plusieurs années. Alors bon, 450€ pour une conférence de 3 jours… c'est juste le prix d'une perceuse et ça vous sera beaucoup plus utile. Et franchement, on tire les prix vers le bas. On n'est pas là pour faire de l'argent, on est là pour faire Devoxx 2013 !
Des choses à ajouter ?
Non, car l'interview a déjà été suffisamment longue, je ne voudrais pas décourager le lecteur qui se dit « chouette, c'est bientôt la fin ». En tout cas un grand merci à toi et à l'équipe de Developpez.com pour m'avoir laissé m'exprimer en toute liberté. Et on se voit à Devoxx France bien sûr ;-)
VIII. Le bilan sur Devoxx France 2012▲
Cette partie sera mise à jour à la fin de la manifestation, pour dresser le bilan. Il faudra donc revenir pour la lire.
IX. Remerciements▲
L'équipe de Developpez.com se joint à moi pour remercier chaleureusement Antonio Goncalves pour sa participation à cette interview.
Je tiens à remercier, en tant qu'auteur cette interview, toutes les personnes qui m'ont aidé et soutenu. Je pense tout d'abord à mes collègues qui subissent mes questions au quotidien, mais aussi à mes contacts et amis du web, dans le domaine de l'informatique ou non, qui m'ont fait part de leurs remarques et critiques. Bien entendu, je n'oublie pas l'équipe de Developpez.com qui m'a guidé dans la rédaction de cet article et m'a aidé à le corriger et le faire évoluer, principalement sur le forum.
Plus particulièrement j'adresse mes remerciements, par ordre alphabétique, à Antonio Goncalves, Maxime Gault (_Max_)correcteur et Mickael BARON (keulkeul)
X. Annexes▲
X-A. Liens▲
X-A-1. Devoxx▲
Retrouvez Devoxx France 2012 et toutes les informations pratiques à l'adresse
http://www.devoxx.com/display/FR12/AccueilDevoxx France 2012
X-A-2. Publications d'Antonio▲
Vous pouvez suivre Antonio Goncalves sur son blog à l'adresse
http://agoncal.wordpress.comBlog d'Antonio Goncalves
Retrouvez les livres d'Antonio Goncalves sur son site web à l'adresse
http://antoniogoncalves.org/xwiki/bin/view/BookLivres d'Antonio Goncalves
Beginning JavaT EE 6 Platform with GlassFishT 3: From Novice to Professional
Consultez la critique de ce livre sur Developpez.com à l'adresse
https://java.developpez.com/livres/?page=Anglais#L9781430219545Critique du livre
Les Cahiers du programmeur Java EE 5
Consultez aussi la critique de ce livre sur Developpez.com à l'adresse
https://java.developpez.com/livres/?page=Francais#L2212120389Critique du livre
X-A-3. Organismes, écoles et associations cités▲
Paris JUG (Java User Group)
http://www.parisjug.orgParis JUG
ESIEA (École Supérieure d'Informatique, Électronique, Automatique)
http://www.esiea.frESIEA
À noter que Devoxx France a été annoncé au Paris JUG dans les locaux de l'ESIEAESIEA Paris en décembre 2011.
X-B. Interviews▲
Retrouvez l'Interview de Guillaume Laforge, à propos du projet Groovy à l'adresse
https://hikage.developpez.com/interview/SpringSource/france/Guillaume-Laforge
Poursuivez votre découverte des coulisses de la conférence avec l'interview de Nicolas Martignole, organisateur de Devoxx France 2012, à l'adresse
https://thierry-leriche-dessirier.developpez.com/articles/interview/nicolas-martignole-devoxx-france
et l'interview d'Hugo Lassiège, du comité de sélection des présentations pour Devoxx France, à l'adresse
https://thierry-leriche-dessirier.developpez.com/articles/interview/hugo-lassiege-devoxx-france