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Interview de Charles Sabourdin et Benoît Dissert, du comité de sélection des conférences de Devoxx France 2013

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Devoxx France 2013 se tiendra du 27 au 29 mars à Paris. Mais que serait Devoxx sans ses conférenciers ? La sélection des présentations est laissée à une équipe dédiée dont font partie Charles Sabourdin et Benoît Dissert. Ils ont accepté de nous expliquer ça. Commentez Donner une note à l´article (4)

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I. Introduction

Charles Sabourdin et Benoît Dissert sont membres du comité de sélection des speakers pour Devoxx France 2013, qui se déroulera à Paris du 27 au 29 mars 2013. À l'occasion du partenariat entre Developpez.com et Devoxx, nous avons rencontré Charles et Benoît, pour en savoir un peu plus. Dans cette interview, à laquelle ils répondent en binôme, ils nous expliquent comment fonctionnent le comité, les règles essentielles pour soumettre une bonne proposition de présentation, les retours sur l'édition précédente, etc.

Developpez.com vous fait gagner une place pour Devoxx France 2013 à travers un petit quizz jusqu'au 15 février.

II. Présentation de Charles Sabourdin et Benoît Dissert

Charles, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Charles. Je suis consultant dans un cabinet de "stratégie des systèmes d'informations". C'est un peu pompeux, mais l'idée est d'arriver à faire de la vulgarisation auprès des directions métier ou d'aider le DSI à porter certains messages vers sa hiérarchie. J'ai coutume de dire que je fais du slideware.

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Charles

À ton tour, Benoît, dis-nous qui tu es.

Benoît. Je suis consultant indépendant et un curieux indécrottable. Je suis spécialiste sur un logiciel applicatif (Jalios JCMS). Je passe la moitié de mon temps sur des projets (archi, POC, etc.) et l'autre moitié à former (ou coacher) des intégrateurs sur l'utilisation de ce logiciel. Je passe pas mal de temps dans différentes communautés (Paris JUG, Scala UG, les Zindeps entre autres), ce qui me permet de compenser l'absence de collègues au quotidien ;-)

Benoît
Benoît

Quels sont vos parcours respectifs ?

Benoît. J'ai commencé à faire du BASIC sur Thomson MO5 et TO7-70 quand j'étais au CE2, puis j'ai eu la chance d'avoir un 8088 à la maison. Comme étude, j'ai fait une agrégation de mathématiques, parce que programmer, c'est pour s'amuser, ce n'est pas vraiment sérieux. Puis finalement, j'ai découvert qu'il y avait des gens qui étaient vraiment prêts à me payer pour programmer, alors je suis allé en SSII puis chez un éditeur, avant de me mettre à mon compte après avoir lu l'article du Touilleur-express sur le "développeur chauve de plus de 31 ans".

MO 5
MO 5

Je constate qu'il y a de nombreux freelances (indépendants) dans vos rangs. Est-ce une coïncidence ?

Charles. Comme je suis quasiment le seul non-freelance, je ne sais pas si c'est une vraie coïncidence. Je pense que c'est un facteur confondant dans la mesure où il faut des gens suffisamment passionnés de leur métier pour être freelance dans un domaine. Ensuite ces passionnés se retrouvent entre passionnés. ;-)

Il y a sans doute aussi l'environnement français qui pousse les gens à sortir de la technique. C'était d'ailleurs le thème de Devoxx France 2012.

Vous travaillez sur quelles techno ?

Charles. Dans mon rôle de consultants technique, je suis (par nature) agnostique à toute limitation, j'ai planché sur du JEE, du sharepoint, pas mal de problématiques d'architecture et de bonnes pratiques d'organisation de l'architecture.

Je reconnais que ma préférence va vers Java est que c'est avec Java que je fais mes développements personnels.

Benoît. Comme je fais pas mal de préconisation ou de formation, je fais en sorte de connaître un large spectre de technos.

À quoi ressemblent vos journées de travail ?

Benoît. En ce qui me concerne, j'ai rarement deux journées identiques, sauf les formations. Je passe d'un client (et d'un projet) à l'autre. Ça, c'est le bon côté. Par contre, en ce moment, il y a beaucoup de demandes donc je fais la paperasse le soir et le week-end : c'est le mauvais côté de l'indépendance…

Avez-vous des passions en dehors de l'informatique ?

Charles. Je pense être assez typique de ma génération, j'aime la science-fiction et l'heroic fantasy. Donc j'aime les jeux de rôle, les jeux vidéo, les livres de SF et les bandes dessinées, mais j'ai un peu posé tous ces plaisirs pour m'intéresser aux difficultés de DORA*, Léo et Popi ou Code Lyoko.

(*) Dora l'exploratrice, Tchoupi, Léo et les autres sont des personnages de dessins animés pour jeunes enfants.

Benoît. J'ai une femme et deux filles. J'aime faire des petits gâteaux de Noël et des jeux de société avec elles. J'aime bien lire la "vraie" science-fiction et les romans historiques. J'ai une sainte horreur de la télévision.

III. Devoxx France 2013

C'est quoi Devoxx ?

Charles. Devoxx est un évènement de passionnés de technologies pour les passionnés. On sous-titre "une conférence de développeurs pour les développeurs".

Pour moi, c'est avant tout un lieu de réunion et d'échange autour des dernières technologies Java en vogue et les technologies périphériques. Il y a plein de conférences plus ou moins pointues sur différents sujets (JEE, Android, Cassandra, HTML 5). Comme il y a souvent des technologies que je n'ai pas eu le temps de creuser ou de découvrir, c'est l'occasion pour moi de découvrir certaines technos ou de discuter sur les nouvelles tendances. C'est aussi un lieu de rencontre des communautés ; il y a notamment les BOF (Birds Of a Feather), presque tous les soirs, qui sont des réunions où les passionnés parlent entre eux d'un sujet. C'est vraiment particulier, mais quand on aime un sujet c'est très agréable.

Benoît. Des conférences professionnelles, techniques, de haut niveau, existent dans tous les métiers intellectuels (congrès de médecins, d'architectes, etc.). C'est juste hallucinant qu'il n'y en ait pas encore sur Paris pour les développeurs Java. À mon sens, nous n'avons fait que faire quelque chose qui devrait exister depuis des années !

Devoxx France 2013
Devoxx France 2013

Quelles sont les particularités de l'édition parisienne ?

Charles. La première particularité est le 75 % de français dans les conférences. C'est une bonne contrainte. Ensuite, il y a le côté communautaire, sans doute un peu plus fort que dans la version belge, mais c'est très discutable.

Benoît. Il y a aussi le vin et le fromage…

Quels sont les thèmes de Devoxx France 2013 ?

Charles. Ils sont au nombre de cinq :

  • Java, one track to rule them all (Responsable : Brice Dutheil) sur Java, ces outils d'aujourd'hui et ceux de demain cela va parler de Spring, JEE7, etc. (Mots-clés : java, jee, jvm, spring……) ;
  • développeur au quotidien (responsable : Guillaume Lours) c'est sur l'écosystème dans lequel nous intervenons et avec lequel nous interagissons quotidiennement. Du processus de recrutement, en passant par la formation en ligne, les serious games jusqu'aux pratiques et techniques de développement, on souhaite y aborder l'ensemble des aspects de la vie du développeur. (Mots-clés : agilité, gestionnaire de source, IDE, processus, recrutement, gestion d'équipe, Intégration continue.) ;
  • langages alternatifs (responsable : Gabriel Kastenbaum) pour pouvoir parler des nouveaux problèmes de l'informatique (processeurs multicœurs, applications distribuées, des Teras de données à analyser, "real time web"…) des langages qui y apportent de nouvelles solutions. On y parlera des langages émergents d'aujourd'hui, leurs écosystèmes, les paradigmes qui les sous-tendent et les problématiques qu'ils permettent de mieux résoudre. (Mots-clés : Clojure, Dart, Erlang, Go, Haskell, Scala, JVM, programmation objet, programmation fonctionnelle, concurrence, scalabilité, NLP, algorithmique, machine learning.) ;
  • infrastructure, hardware d'hier et de demain (responsable : Charles Sabourdin , c'est moi ;-) pour moi cette thématique souhaite parler de ce qu'il y a sous le capot. Nous souhaitons aborder les aspects infrastructures et sécurités, les problèmes très bas niveau, tout ce qui nous permet de faire fonctionner notre quotidien de développeur. Cela s'ouvre également aux réponses DevOps, à l'embarqué avec par exemple le Raspberry PI, au fonctionnement d'une salle serveur ou encore à la domotique. (Mots-clés : DevOps, NoSQL, Cloud Computing, Arduino, Raspberry PI, sécurité, performance, réseau, AdminSys, domotique.) ;
  • jeux, Web et mobile (responsable : Benoît Dissert, c'est lui) on y parle du Web, de SPA (Single Page Application) et des modèles traditionnels qui sont remis en cause pour mettre plus de JavaScript. On y parle des nouveaux types de solutions pour faire du JavaScript “plus propre” (préprocesseur type CoffeScript, TypeScript, alternatives comme Dart,bibliothèques…). (Mots-clés : jeux, Web, mobiles, tablettes, Front-end, JavaScript, dart, typescript, front-end performances, webperf, html5, canvas, webgl, android, securité front-end…)

Benoît. En plus, nous aurons deux conférences thématiques d'une demi-journée dans une salle dédiée. L'une sur le Cloud et l'autre sur les start-ups. Il devrait y avoir un concours pour les start-ups. D'ailleurs, Charles est vert parce qu'en étant membre de l'organisation, il ne peut pas y présenter son projet, mais on verra plus tard.

Combien de présentations y aura-t-il ? Pour combien de speakers ?

Charles. Honnêtement, je ne sais pas combien de speakers, mais c'est de l'ordre d'une centaine. Il y a plus de cent conférences réparties entre les "Universités" (le mercredi) qui sont des conférences magistrales de trois heures, les "Quikies" qui sont des "stand-up" de quinze minutes, les "hand-on" qui permettent de mettre la main à la pâte, les "Tools-in-action" qui présentent des outils et bien sûr les conférences classiques de cinquante minutes avec questions.

Benoît. Il y a aussi les BOF pour permettre aux divers User Groups (UG) de se retrouver et de discuter de façon informelle.

Peut-on s'attendre à rencontrer des rock stars ?

Charles. J'espère bien. C'est un de nos travaux d'organisation de faire venir des gens qu'on adorerait voir, comme James Goslin, Jonathan I. Schwartz, Scott McNealy, Tim Bernes Lee, Antonio Goncalves, Josh Blosh, William Gibson ou Michael Jackson… Il n'y a rien d'officiel encore alors je ne peux rien dire.

Devoxx France 2013
Devoxx France 2013

Quelle est la place des petits nouveaux ?

Charles. C'est une question difficile parce que d'un côté, il y a la volonté de faire de la place aux jeunes et de l'autre, il y a le risque que le "petit nouveau" soit mauvais. En fait les "Quikies" servent à cela. C'est un galop d'essai de quinze minutes.

Benoît. Charles ne le dit pas trop fort, mais c'est aussi dans les JUG qu'on fait parfois passer des conférenciers qui n'ont pas beaucoup de bouteille.

Quel est le rôle des sponsors ?

Charles. Le rôle premier des Sponsors est de fournir de l'argent pour que nous puissions faire l'évènement. En pratique, selon leur niveau d'implication (Platinium, Gold, etc.), ils louent des stands, posent leur logo et ont même (pour certains) la possibilité de faire des conférences sans passer par notre sélection. Cela dit, les relations sont (souvent) bonnes et les sponsors préfèrent avoir notre avis pour éviter de faire un mauvais choix de conférences qui pourraient avoir un effet inverse à celui voulu.

Benoît. Psychologiquement, les sponsors donnent aussi des dimensions "Entreprise" (Oracle, IBM, Google) ou "innovation" (Zenexity) à l'évènement. Mine de rien, savoir que c'est sponsorisé par Oracle ou IBM, ça aide certains développeurs à ce que leur société leur paye l'entrée à Devoxx.

Quelle est la place des communautés (JUG, écoles, Developpez.com) ?

Benoît. La place est un peu celle qu'ils veulent. Il y a les BOF pour les JUG, les universités pour les écoles. On fait des prix étudiants, pour le reste c'est ouvert, il faut juste demander.

IV. Comité de sélection des présentations

Quel est le rôle du comité ?

Benoît. L'organisation de Devoxx France est séparée en deux : d'une part le "steering comitee", d'autre part le comité de sélection. Le "steering comitee" (quatre personnes) négocie avec les sponsors, fait des compromis pour ménager la chèvre et le chou, que l'évènement soit un succès pour tout le monde et qu'il soit globalement bénéficiaire. Le comité de sélection n'a que faire des sponsors, ou disons plutôt qu'un sponsor n'est pas vu comme un sponsor par le comité de sélection. Tout ce qui intéresse le comité de sélection, c'est la qualité des propositions. Cette séparation permet d'avoir des slots de conférences réservés aux sponsors, et un contenu par ailleurs qui passe l'étape du comité.

En plus de la sélection, qui se fait sur la base de votes individuels, le comité de sélection a des responsables de lignes éditoriales (track leaders), qui sont garants de la cohérence desdites lignes éditoriales sur l'ensemble de la conférence.

Comment est constitué le comité de sélection ? Il faudrait demander aux membres du "steering comité". Au départ, je crois que c'étaient des connaissances des membres du "steering comité" (donc plutôt parisien, mais pas uniquement), plutôt actif dans les communautés. Par la suite, l'acceptation d'un nouveau cette année s'est faite par cooptation, mais sans que ce soit formalisé.

Parlez-nous du processus de sélection des présentations, depuis la proposition initiale jusqu'à la programmation dans l'agenda.

Charles. D'abord on définit les thèmes. Puis on définit la "wish list " : les speakers qu'on aimerait voir venir (James Goslin, Jonathan I. Schwartz, Scott McNealy, Tim Bernes Lee, Antonio Goncalves, Josh Blosh, William Gibson ou Michael Jackson…) Il y a au final une trentaine de personnes sur cette liste. On essaie de les joindre pour leur demander de venir et c'est un vrai bonheur si l'une d'elles vient. En général, environ cinq interventions par an sont issues de cette "wish list".

Ensuite, il y a les quelques sponsors qui ont droit à une conférence. Ici, cela dépend des sponsors, mais on essaye de faire en sorte qu'ils proposent plusieurs sujets via le CFP (Call For Paper) et que le groupe choisisse le meilleur, ou plutôt celui qui apportera le plus aux visiteurs. On essaye d'éviter les conférences "publicitaires", mais c'est difficile parce que les speakers viennent aussi pour parler de leur entreprise ; c'est normal.

Enfin, il y a les 140 speakers et sujets restants. Pour cela, nous avons un site web, le cfp.devoxx.com, où les personnes qui le souhaitent soumettent un sujet avec un résumé, des mots-clés, la langue utilisée, etc. Il y a aussi un système d'échange pour que le comité demande des précisions. On propose parfois à un orateur de changer de thème, de type de conférence ou on lui demande s'il peut faire sa conférence en français. La vraie spécificité de Devoxx France, c'est qu'on ait un maximum de 25 % des conférences en anglais… c'est une importante contrainte.

Après chacun note de 1 à 5 les sujets. On garde ceux qui ont les meilleures notes, tout en essayant de maintenir un maximum de diversité. Si on avait vingt conférences d'une même société, ou un même speaker sur cinq conférences, on ferait sans doute des modifications, mais ce n'est pas arrivé.

Enfin, et je trouve que c'est le plus délicat, il y a les "doublures". Ce sont des gens à qui on doit dire, "normalement tu ne passes pas", mais si un speaker est malade, qu'il soit bloqué par une grève ou autre chose, bref si un speaker retenu ne peut pas venir, tu dois pouvoir le remplacer au pied levé. Je trouve la demande un peu délicate à faire, mais on est obligé de prévoir cela. Les gens qui viennent pourraient être déçus d'avoir X au lieu de Y, mais c'est mieux qu'une salle vide.

Que devient votre vie professionnelle, votre vie de famille (avec femme et enfants) durant ce long processus ? Il doit y avoir de la vaisselle brisée…

Charles. Ma femme est anesthésiste, elle travaille plus que moi. Alors, ça ne lui pose aucun problème.

Qu'avez-vous retenu de la version 2012, et que comptez en tirer pour 2013 ?

Charles. Un grand foisonnement d'idées et de personnes, toutes motivées autour d'une même curiosité. On pouvait facilement discuter, échanger sur des sujets techniques qui font souvent (trop à mon goût) soupirer vos collègues moins passionnés.

Benoît. On a étudié les retours de l'année dernière. Ils sont unanimement positifs (en dehors d'une plénière), surtout sur la sélection. Même ce qui nous faisait peur n'a pas été mal vécu. Par exemple le fait qu'on n'avait pas été en mesure de fournir du Wi-Fi à tout le monde n'a finalement gêné personne. Il faut néanmoins que nous fassions attention ; l'année dernière, c'était la première fois, les participants étaient peut-être moins exigeants.

Plusieurs lecteurs nous ont fait part de leur déception de n'avoir pas été retenus sur l'édition précédente (i.e. 2012) et, surtout, de ne pas avoir eu d'explication. Prévoyez-vous d'y remédier, si c'est physiquement possible ? Allez-vous donner une explication, même courte, pour les sujets non retenus, permettant aux malchanceux de faire une meilleure proposition pour Devoxx 2014 ?

Charles. Je pense que la grosse erreur de l'année dernière a été sur les propositions rejetées et aussi sur la façon dont nous avons tous demandé à nos amis plus ou moins proches de proposer des sujets. Au final, certains pensaient, parce qu'on leur avait nommément demandé de soumettre un projet, qu'ils seraient automatiquement sélectionnés, mais cela n'a pas été le cas, on a réellement choisi le plus démocratiquement possible. Et certains ont été très déçus du résultat.

Un autre écueil est, à mon avis, qu'il ne faudrait pas que les gens ne soumettent pas parce qu'ils ont peur de ne pas être pris. Je pense que c'est dommage.

Enfin, je pense qu'il est sage de soumettre tôt, pour que le comité ait le temps de regarder le sujet, de voir les blogs, vidéo, etc. que l'orateur a mis en liens pour qu'on se fasse une idée de la personne. Les soumissions du 31 janvier à minuit auront sans doute moins d'attention. Je pense aussi qu'il est nécessaire de mieux expliciter les types de conférence. Par exemple, les "Quikies" sont idéales pour des sujets atypiques ou comiques présentés par des gens peu connus, les "tools-in-action" sont des présentations de produits et les "universités" des cours magistraux. Si la proposition est faite tôt, comme je l'ai dit, le comité (c'est souvent Gabriel qui s'en charge, et je trouve cela très bien) peut réorienter la proposition.

Benoît. Il y a eu un autre point problématique l'année dernière, on a eu tout un tas de soumissions de très très bon niveau au tout dernier moment, ce qui fait qu'on a été obligé de rejeter des soumissions dont on était certains qu'elles seraient acceptées. On n'avait rien annoncé, mais au vu des suggestions de modification des soumissions que nous avions faites, les speakers avaient imaginé qu'ils seraient sélectionnés.

Quels sont les critères de sélection que vous utilisez ?

Charles. Chacun note en fonction de son ressenti. On en discute, on pose des questions. Bref, on instruit un peu les sujets.

Comment nos lecteurs peuvent-ils proposer un talk ?

Charles. Il faut soumettre sur le site du CFP. C'est le seul moyen d'y arriver. Ensuite, il faut essayer de présenter convenablement son sujet. Ce n'est pas un exercice facile. Mais c'est un exercice et donc à force de le faire on le fait de mieux en mieux.

Pouvez-vous donner quelques conseils simples à suivre lors de la soumission d'un talk ?

Charles. Personnellement j'aime les présentations "produit" (bibliothèques) qui sont en trois temps :

  • présentation du problème ;
  • les solutions qui devraient répondre (indépendamment du produit) ;
  • leurs produits qui implémentent la solution.

Je trouve que c'est une très bonne façon de partager la réflexion et de présenter un produit (bibliothèque, concept, etc.) sans que l'auditeur ait l'impression de perdre son temps. Il y a aussi la présentation à deux qui permet de faire un peu de ping-pong pour animer la conférence.

J'aime aussi beaucoup les présentations très techniques, très complexes, mais également très pédagogiques qui permettent de rendre simples des problématiques difficiles comme la concurrence.

Benoît. Il y a beaucoup de propositions qui essaient d'être originales en proposant un titre qui veut à peine dire quelque chose et ne précise pas de quoi ils vont parler. Si après avoir posé une ou deux questions, on n'en sait pas plus, on met une mauvaise note et on passe à la suivante (compte tenu du nombre de soumissions, on ne peut pas faire autrement).

Ne soumettez pas un nombre exagéré de propositions. Limitez-vous à trois par exemple, et réfléchissez bien à la forme de vos propositions, ainsi qu'à la ligne éditoriale concernée ; plus c'est cohérent, plus nous (le comité de sélection) allons nous dire que vous savez ce que vous voulez faire/dire.

Y a-t-il des points éliminatoires ?

Charles. Je ne crois pas. Je suppose que cela vient naturellement avec le sujet et la façon de présenter le sujet.

Benoît. Sans que ce soit éliminatoire, une présentation très orientée "présentation marketing d'un produit commercial" sera beaucoup moins bien notée qu'une autre.

V. Conclusion

Pour finir, avez-vous un petit mot pour encourager les lecteurs à assister à Devoxx France 2013 et/ou soumettre une proposition de présentation ?

Charles. Je dirais qu'il est toujours bien de se faire son propre avis et que donc il serait bien de venir pour se faire son avis sur le sujet.

Concernant la proposition de sujet, je pense que si l'on en a envie il ne faut pas hésiter et que le seul risque que vous ayez est de n'être pas pris. Mais si c'est un sujet qui vous intéresse de toute façon, le travail de formalisation que vous aurez fait sera une bonne chose pour vous.

Benoît. Il reste un peu de temps, n'hésitez pas à soumettre, surtout si vous avez quelque chose à dire sur le développement de jeux vidéo ou la sécurité dans les processus de développement. La domotique et l'informatique embarquée sont très à la mode

Vos retours nous aident à améliorer nos publications. N'hésitez donc pas à commenter cet article sur le forum : Commentez Donner une note à l´article (4)

VI. Remerciements

L'équipe de Developpez.com se joint à moi pour remercier chaleureusement Charles Sabourdin et Benoît Dissert pour leurs participations à cette interview.

Benoît Dissert
Benoît Dissert
Charles Sabourdin
Charles Sabourdin

Je tiens à remercier, en tant qu'auteur de cette interview, toutes les personnes qui m'ont aidé et soutenu. Je pense tout d'abord à mes collègues qui subissent mes questions au quotidien, mais aussi à mes contacts et amis du Web, dans le domaine de l'informatique ou non, qui m'ont fait part de leurs remarques et critiques. Bien entendu, je n'oublie pas l'équipe de Developpez.com qui m'a guidé dans la rédaction de cet article et m'a aidé à le corriger et le faire évoluer, principalement sur le forum.

Plus particulièrement j'adresse mes remerciements à, Charles Sabourdin, Benoît Dissert, Mickael BARON (keulkeul), et Claude LELOUP.

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VII. Annexes

VII-A. Liens

Interview de José Paumard et Zouheir Cadi, organisateurs de Devoxx France 2013 :
https://thierry-leriche-dessirier.developpez.com/articles/interview/jose-paumard-zouheir-cadi-devoxx-france-2013/

Retrouvez aussi les interviews réalisées lors de Devoxx France 2012 :

Retrouvez également nos retours sur l'édition 2012, sur le blog de Developpez.com :

VII-B. Liens personnels

Retrouvez ma page et mes autres articles sur developpez.com à l'adresse
https://thierry-leriche-dessirier.developpez.com/#page_articlesTutoriels

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